Voilà ce que je
t’écris.
Au fond, on ne se
lasse jamais de l’étonnement de l’instant du temps et ses caprices et.
Au fond, on est
trop curieux pour résister à ce qui fait peur.
Je suis dans le
tram, il pleut dehors.
Je veux te voir.
Je te vois déjà,
mais derrière cette vitre, tu es trop belle pour respirer. Et je te possède et
tes mots. Et je te vis trop pour aimer. Je t’évide de toi de ce que tu es et
pas à pas tu n’es pas toi mais à moi. Mon toi.
Montre-toi.
Tout ce qui bat
sous terre, ce sont nos cadavres qui s’emmêlent. Nos reliques de vie qu’on n’oublie
jamais mais enterrées elles sont plus belles à regarder.
Dans le lit de
leurs tombes, les rêves regrettent de n’avoir su persister. Longtemps les
membres s’étirent et résistent, mais la vie déchire plus d’une fois. Alors on
garde la tête très haute et le coeur trop bas.
J’aimerais.
Le monde et tes
bras sans soucis sans éclats sans jamais de questions viens à moi creuser ce
qui s’écrase trop lourd dans la terre. J’y plonge mes bras.
Mon intérieur
s’étale sur le carrelage rouge et l’arôme humide du froid crispe ma nuque. Mais
je fouille et je cherche avidement tes orbites de regards, que tu leurs
inspires, que tu les respires d’art.
Où chacun est sa
propre épave dont il est esclave.